
Voitures de plage: nos 8 pépites anti canicule !
L’été est là, le soleil cogne, et une seule envie nous traverse : prendre la route, direction la plage ! Mais bien évidemment pas avec n’importe quelle voiture 😉
Pour tout amateur d’automobile ancienne, il existe des modèles mythiques conçus pour filer sur les pistes sableuses avec style et décontraction. Ces voitures ne sont pas juste des moyens de transport, elles sont une invitation au voyage, un art de vivre à elles seules et un must have pour vos vacances à la plage.
Voici notre sélection des plus belles voitures de collection pour rouler sur le sable et se la couler douce cet été.
Citroën Méhari (1968–1987) – L’esprit libre à la française
Comment démarrer un top sur les voitures de plage sans parler de la Méhari? Conçue comme une voiture utilitaire à l’âme libertaire, la Méhari, dévoilée en 1968, était la réponse de Citroën aux besoins d’un public en quête d’aventure. Légère, rustique et atypique, elle repose sur la plateforme de la Dyane 6, avec un moteur bicylindre de 602 cm³.
Mais c’est surtout sa carrosserie en ABS thermoformé, un plastique souple et léger, qui la rend unique. Inoxydable et facile à nettoyer, elle supporte sans broncher les projections de sable et les embruns marins. Son poids plume (à peine 525 kg) et sa garde au sol convenable en font une excellente compagne pour la plage.
La Méhari a été utilisée par l’armée française, la gendarmerie… mais aussi pour les balades sur les plages de Saint-Tropez, où elle devient l’icône estivale des années 70. Elle incarne à merveille l’esprit décontracté du sud de la France.

Renault Super 5 Belle Île (1989–1992) – La citadine transformée en cabriolet balnéaire
La Renault Super 5 Belle Île est une curiosité de bord de mer, née de l’imagination du carrossier français Teilhol. Sur la base de la populaire Super 5, cette version balnéaire adopte une silhouette complètement reconfigurée, avec une carrosserie en polyester, un pare-brise raccourci, une sellerie colorée et surtout, un toit découvrable pensé pour les vacances.
Produite en petite série entre 1989 et 1992, elle reprend les motorisations d’origine de la Super 5 (essentiellement le 1.1L essence), mais son intérêt n’est pas dans la performance. Ce modèle est taillé pour la balade, avec un style à mi-chemin entre la Méhari et la voiture de plage customisée. C’est une invitation à rouler lentement, en maillot de bain, cheveux au vent, à la recherche du spot parfait.
On retrouve encore aujourd’hui quelques exemplaires sur les côtes atlantiques, notamment… à Belle-Île-en-Mer, où elle porte plutôt bien son nom. Rare et atypique, elle séduit par son côté décalé et résolument estival, parfait pour ceux qui veulent se démarquer tout en gardant une touche populaire

Mini Moke (1964–1993) – L’anglaise devenue star des plages
Initialement conçue par BMC comme une version militaire de la Mini, la Moke (qui signifie “âne” en argot anglais) a été recalée par l’armée britannique, jugée trop basse pour les terrains difficiles. Ironie du sort, c’est cette silhouette légère, ouverte, presque naïve, qui séduira les vacanciers du monde entier.
Dotée du même moteur que la Mini (848 cm³ à 998 cm³ selon les versions), elle bénéficie d’un comportement vif, d’une maniabilité exceptionnelle et d’une tenue de route surprenante. Sa simplicité est sa force : peu de pièces, peu de poids, beaucoup de charme.
Elle est adoptée très tôt par les stars hollywoodiennes comme Brigitte Bardot ou les Beatles, qui en font un accessoire de mode. La Mini Moke s’impose comme la voiture de plage chic et rebelle.

Suzuki Samurai (1981–2004) – Le petit 4x4 au grand cœur
À première vue, le Suzuki Samurai n’a pas l’allure décalée d’une Méhari, pourtant, ce petit 4×4 japonais, rustique et intrépide, est devenu au fil des années un compagnon de plage apprécié pour sa simplicité, sa robustesse et sa capacité à se faufiler partout.
Issu du LJ80 et du SJ410, le Samurai débarque en Europe au début des années 80. Disponible en version cabriolet, il est motorisé par un 1.0 ou 1.3 L essence selon les versions, avec une transmission intégrale et des capacités de franchissement étonnantes pour un gabarit aussi compact. Grâce à son poids léger, ses ponts rigides et sa garde au sol élevée, il passe là où bien des SUV modernes hésitent. Sur le sable, il s’en sort avec brio, d’autant plus qu’il est facilement modifiable (pneus larges, arceau, etc.).
Dans les années 90, il devient une icône des stations balnéaires espagnoles et portugaises, où il est utilisé aussi bien pour la plage que pour grimper les chemins caillouteux des campagnes. En version découvrable, avec des couleurs vives et souvent personnalisé par ses propriétaires, le Samurai incarne une forme de liberté simple et joyeuse.

Volkswagen 181 "Thing" – La baroudeuse décalée
Dans les années 70, Volkswagen remet au goût du jour une vieille recette : celle de la Kübelwagen de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi naît la Type 181, surnommée « The Thing » aux États-Unis, conçue pour être rustique, simple et amusante.
Elle reprend la mécanique de la célèbre Coccinelle (moteur 1.5 puis 1.6L refroidi par air), avec une carrosserie anguleuse, des portes amovibles, un pare-brise rabattable et une garde au sol appréciable. Elle se manie bien sur les plages et les chemins sablonneux grâce à son poids contenu et sa motricité arrière.
Au Mexique et dans certaines îles des Caraïbes, elle est toujours utilisée comme taxi touristique, preuve de sa robustesse et de son look intemporel.

Renault Rodeo (1970–1987) – L’alternative hexagonale
Souvent dans l’ombre de la Méhari, la Renault Rodeo mérite pourtant d’être mise en lumière. Développée par ACL (Ateliers de Construction du Livradois) pour Renault, elle s’inscrit dans la même philosophie : voiture légère, découvrable, avec une carrosserie en polyester.
Basée sur les Renault 4, 6 ou Express selon les versions, elle hérite de motorisations allant de 845 cm³ à 1 108 cm³. Plus rare que la Méhari, elle offre une conduite un peu plus “automobile” tout en conservant sa vocation utilitaire et estivale.
Certaines versions de la Rodeo ont été utilisées sur les plages de l’Atlantique par des clubs de surf ou des offices du tourisme, séduits par sa modularité et son entretien facile.

Jeep Willys CJ – L’aventurière d’origine
Difficile de faire plus légendaire que la Jeep Willys. Dérivée directement du modèle militaire MB de la Seconde Guerre mondiale, la CJ (pour “Civilian Jeep”) est lancée dès 1945 pour les usages civils. C’est la voiture des pionniers, des agriculteurs, mais aussi des amateurs de grands espaces.
Motorisée par un 4 cylindres “Go Devil” de 2.2 L, elle offre un couple généreux et une transmission 4×4 simple mais efficace. Sur sable, elle se sent comme chez elle, capable de franchir des dunes que bien des SUV modernes redouteraient.
Pendant les années 50, on retrouve la Jeep Willys sur les plages de Californie, mais aussi au Maroc ou au Brésil, souvent décorée de motifs artisanaux ou reconvertie en véhicule de plage local.

Les Buggies sur base Coccinelle – L’esprit custom californien
Dans les années 60, un Américain nommé Bruce Meyers conçoit le premier “dune buggy” sur base de Volkswagen Coccinelle : le célèbre Meyers Manx. En raccourcissant le châssis de la Coccinelle, en y greffant une coque en fibre de verre et de grosses roues, il crée un véhicule léger, nerveux et totalement dédié au plaisir.
Les buggies se déclinent ensuite en centaines de versions artisanales en Europe, notamment en France (Apal, Charly, Sovra…), souvent immatriculés comme véhicules de loisir. Avec leur moteur à l’arrière, leur faible poids et leur allure unique, ce sont des stars incontestées des plages.
Certains buggies français étaient utilisés dans les stations balnéaires pour les concours de beauté ou les parades estivales, avec musique à fond et couronnes de fleurs sur les pare-brise.
Avant de poser les roues sur le sable...
Avant de filer vers l’horizon les cheveux au vent, mieux vaut prendre quelques précautions pour profiter pleinement de votre escapade sans risquer d’endommager votre précieuse voiture de collection. D’abord, il est essentiel d’adapter la pression des pneus. Sur le sable, une pression plus basse qu’à l’habitude améliore l’adhérence en augmentant la surface de contact, ce qui évite de s’enliser dans les zones plus souples ou humides.
Il faut également veiller à ne jamais s’approcher de l’eau de mer. Les embruns et les projections salées sont particulièrement agressifs pour les pièces métalliques et peuvent accélérer la corrosion, même sur une carrosserie restaurée. Pour cette même raison, un nettoyage minutieux du châssis est vivement recommandé après chaque sortie. L’idéal est de rincer à grande eau toutes les parties exposées, y compris les dessous du véhicule, pour éliminer sable, sel et humidité résiduelle.
Enfin, il convient de se renseigner en amont sur la réglementation locale. Dans de nombreuses communes françaises, la circulation sur le sable est interdite afin de protéger l’écosystème côtier. Toutefois, certaines plages spécifiques ou terrains privés autorisent ce type de pratique, notamment à l’occasion de rassemblements ou d’événements automobiles. Mieux vaut donc toujours s’assurer d’être dans les clous, pour rouler librement sans risquer l’amende… ou l’impopularité.
Les voitures de plage anciennes ne sont pas faites pour aller vite, ni pour impressionner par leur puissance. Leur vraie force, c’est de vous inviter à ralentir. À prendre le temps de savourer chaque virage sur une petite route côtière, de sentir le vent salé sur votre visage, ou d’écouter le moteur ronronner doucement au rythme des chemins de campagne.
Que ce soit sur les sentiers sablonneux d’une plage encore endormie ou entre les haies fleuries d’un paysage rural, ces voitures offrent une manière unique de vivre les vacances. Elles transforment chaque trajet en balade, chaque détour en moment de plaisir.
Leur conception simple, leur silhouette ouverte et leur ambiance résolument estivale en font les compagnes idéales pour explorer les environs, s’arrêter où bon vous semble, et profiter du moment. À bord d’une Méhari, d’une Moke ou d’une vieille Jeep, on ne se presse pas : on savoure. Et c’est peut-être ça, la vraie définition de l’évasion.
Et si vous ne possédez pas encore l’une de ces merveilles roulantes, rien ne vous empêche d’en profiter le temps d’un week-end ou de quelques jours de vacances. Grâce à Wedrivit, il est possible de louer une voiture ancienne auprès de passionnés, partout en France. Vous pouvez ainsi vous offrir une virée en Méhari, en Mini Moke ou en buggy vintage sans les contraintes de l’entretien ou du stockage. C’est l’occasion idéale de goûter au charme des voitures de plage, de créer des souvenirs inoubliables… et peut-être, de déclencher un coup de cœur pour la collection.