Voiture ancienne à Cuba : les Chevrolet, les Buick, les Chrysler, les Oldsmobile et les Ford
Lorsqu’on arrive à Cuba, on est submergé par ses longues plages blanches et ses eaux turquoise. Lorsqu’on se balade en ville, on peut en revanche remarquer de très nombreuses voitures de collection comme si le temps s’était arrêté à Cuba.
Pourquoi le pays compte autant de voitures de collection ?
Dans le pays de Cuba, il n’y a pas d’industrie de l’automobile donc pendant la première moitié du 20ième siècle ce sont les Etats-Unis qui sont leur principaux fournisseurs. Les Cubains étaient les premiers importateurs de voitures américaines dans toute l’Amérique latine et dans les années 20. Le pays était en plein essor.
C’est dans la ville de La Havane que nous pouvons en voir le plus. Un vrai musée à ciel ouvert.
Les voitures de collection que nous pouvons voir le plus sont des américaines des années 50 comme des Chevrolet ou des Oldsmobile.
Les voitures sont arrivées des Etats-Unis avant l’arrivée de Fidel Castro. Car avec le régime communiste de 1959, il était impossible d’amener des voitures à Cuba. Les habitations doivent donc faire avec celles déjà présentes sur l’île. Ce qui était compliqué pour les pièces de rechange par exemple. Et certaines voitures avaient 800 000 km au compteur
Et maintenant que se passe-t-il à Cuba ?
Depuis le 31 juillet 2006, sous la gouverne de Raoul Castro Ruz, le pays s’ouvre à nouveau aux autres.
En 2011, le gouvernement cubain a légalisé l’achat et la vente d’automobiles d’occasion postérieures à 1959. Puis en décembre 2013, les Cubains ont été autorisés à acheter des voitures neuves auprès de concessionnaires publiques. (Car avant ce n’est pas autorisé).
Depuis 2015, l’embargo américain s’est assoupli, ce qui permet l’arrivée à Cuba de voitures étrangères. Les Cubains restent cependant attachés à leur voiture qu’ils ont entretenue. Mais aussi, car ils n’ont pas forcément les moyens pour acheter un modèle neuf.
En 2020, le gouvernement de Cuba accepte que ses habitants achètent des voitures en devises convertibles.
Maintenant, il y a environ 60 à 70,000 voitures anciennes à Cuba. Des modèles américains classiques comme les Chevrolet, les Buick, les Chrysler, les Oldsmobile et les Ford aux Volgas. Et Lada de l’ère soviétique. Ces voitures datent donc du début du siècle lors de l’import.
Aujourd’hui, vous pouvez voir plusieurs modèles tels que des Ladas et Moskvitch, importés d’URSS dans les années 70 et 80. Ainsi que quelques marques asiatiques plus récentes.
La voiture ancienne de Cuba par excellence : la chevrolet
A Cuba, un carrossier autodidacte installé depuis 20 ans, du nom de Pablo Manso agé de 53 ans s’est fait connaître grâce aux Chevrolet de 1955, 1956 et 1957, dont il reproduit les pièces d’origine avec des machines qu’il a lui-même fabriquées. On l’appelle de tout Cuba pour obtenir ces pièces originales.
Avec l’embargo économique de 1962, on estime qu’environ 60.000 voitures américaines des années 40 et 50 circulent encore, beaucoup en très bon état car chouchoutées par leurs propriétaires qui les utilisent pour leur vie quotidienne ou pour promener les touristes.
Pablo Manso possède, lui, une Chevrolet rouge et blanche de 1955, une véritable pièce de musée à la carrosserie rutilante et dont la quasi-totalité des pièces sont d’origine.
Lada : une voiture ancienne iconique à Cuba
La voiture est l’héritage le plus visible de l’ère soviétique de l’île. L’économie cubaine s’est tournée vers le bloc soviétique et les premiers Ladas sont arrivés à la fin des années 1960. Au total 80 000 à 100 000 ladas ont été importés.
Et dans un pays où les transports sont rares, les ladas sont un symbole de statut même s’ils doivent accomplir des miracles d’ingénierie pour les maintenir en vie. Les Ladas ont été transformés en taxis par milliers. Les propriétaires parviennent à obtenir des pièces de rechange grâce à des «mules», des gens qui transportent des marchandises dans l’île, mais parfois ils doivent fabriquer des pièces à la main. Ils disent que l’effort pour garder leurs Ladas sur la route en vaut la peine.
À la fin de l’année 2020, des propriétaires ont fondé le Lada Cuba Club, il compte environ 140 membres qui se réunissent pour des activités sociales comme le don de sang, l’entraide en cas de panne ou tout simplement l’échange de trucs et astuces et surtout de pièces. Carlos Rodriguez, un artisan de 29 ans possède une Lada 2106 blanche fabriquée en 1985, un ami à lui à une Off the blue 1976 Lada qui appartenait à son beau-père.
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